Même si le temps était pluvieux, nous avions maintenu le programme prévu : matinée dédiée à la cueillette avec principalement des adhérents, et après-midi consacrée à l’identification et l’exposition des espèces trouvées le matin, ou apportées par les visiteurs.

A 9h30, une petite vingtaine d’amateurs  courageux nous avait rejoints à la salle des fêtes. Après les échanges amicaux autour du café avec Daniel Lacombe,  Président de la Société Mycologique du Périgord [SMP], nous sommes partis vers les bois, même si le temps était assez maussade.

Dans le premier bois d’essences mêlées, chênes, hêtres et sapins principalement, tout le monde s’est vite rendu compte que les paris engagés au départ sur un espoir de 50 espèces étaient très pessimistes : les paniers se remplissaient rapidement de multiples spécimens, dont certains très rares dans notre région comme le Polypore blanc et noir, que Daniel Lacombe a qualifié de « champignon du jour », car il se trouve plutôt en montagne ou dans les pays du nord de l’Europe et n’a été trouvé que 2 fois dans notre région. Une incursion dans un autre bois, majoritairement de châtaigniers, a permis de trouver encore de nombreuses autres espèces.

Heureusement la pluie avait cessé, et c’est les paniers bien pleins que la petite troupe a regagné la salle des fêtes pour un pique-nique bien mérité.

L’après-midi, Daniel Lacombe a été longuement mis à contribution, car c’est plus de 110 espèces qu’il a dû identifier, dont 26 bons comestibles.

Parmi les spécimens les plus intéressants : un très beau cortinaire remarquable, une russule dorée, une superbe amanite ovoïde, et une collection de tricholomes gris, qui a permis de bien montrer la différence entre tricholoma terreum, tricholoma squarrulosum, tricholoma sclapturatum et tricholoma bresadolanum, les 3 premiers étant de très bons comestibles, et le dernier toxique !

Au final, une journée très appréciée des participants, avec deux sorties déjà programmées avec la SMP à Saint-Julien de Lampon et à Simeyrols pour la même période l’an prochain.           

  Il est toutefois un peu dommage que cette exposition d’un si grand nombre d’espèces n’ait pas davantage intéressé les habitants de la commune, où l’on trouve certainement nombre d’amateurs de champignons, car c’était une opportunité unique, facile et gratuite d’apprendre à connaître quelques unes des espèces que l’on peu trouver dans les bois de notre région.